« Contrairement à ce qui a été rapporté par la plupart des médias, a précisé Ernest Pignon-Ernest le 13 août, le dessin que j'ai collé sur la cathédrale de Montauban n'a pas été recouvert de papier mais déchiré : le geste n'est pas le même. L'emplacement du sexe féminin a été meurtri et arraché à l'aide d'un long bâton par une famille de Montauban qui milite par ailleurs contre l'avortement. » L'artiste a ajouté : « Au cours de la même semaine, à quelques milliers de kilomètres, un portrait du poète Mahmoud Darwish, que j'avais collé à Ramallah, a également été lacéré. Là-bas ce sont des fondamentalistes musulmans qui exècrent la liberté d'être et de penser du grand poète palestinien (1941-2008) qui sont passés à l'action. Intégristes de tous les pays... » (...) « En risquant ainsi mes dessins au dehors, en les réalisant sur un papier fragile, leur destruction, intentionnelle ou fortuite, fait en quelque sorte partie du projet. La liberté d'intervenir où je le souhaite est à ce prix. On me permettra seulement de m'interroger sur les fantasmes de ces jeunes gens qu'une représentation aussi naturelle et pure trouble au point de les changer en furieux iconoclastes. »
mardi 18 août 2009
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